mercredi 18 août 2010

Communication événementielle /// Pop-Up store éphémère GLAMAZONE.





Cartes de visites. Flyers. Invitations.
recto / verso.

GLAMAZONE Concept Store.







Logotype. Espaces.

Objet.






Entre recherches et revendications, entre angoisses et dérisions, le personnage que j’ai crée est une jeune femme fictive et multiple, qui semble sur le fil du rasoir, oscillant avec humour entre Naïveté, Séduction, et Folie.

Ce dédoublement attire, autant qu’il dérange car il interroge et suscite un questionnement, une énigme à propos de ces trois femmes aux personnalités antagonistes. Au sein de ma réflexion, j’utilise le procédé parodique afin de dégager avec beaucoup de lucidité et d’auto-dérision une notion véritable ; le rapport entre ces jeunes femmes et cette nouvelle ère de l’écran où l’image est reine. En effet, l’identité féminine est un problème particulièrement représentatif de ce monde parodique car les femmes, au sein de cette culture de l’écran et de la consommation, oscillent précisément entre le modèle et la dénonciation du modèle.

Dans mon projet, la femme se confronte elle-même à sa propre image et aux clichés sociaux et commerciaux qui découlent d’elle. Jouer un personnage de femme fictive en usant du procédé humoristique bien connu qu’est la parodie, afin de mieux révéler et dénoncer un statut réel, tel est mon objectif.

Se mettant en scène, elle(s) joue(nt) avec leur(s) corps en adoptant des attitudes. Ces corps, ces positions, deviennent un outil d’expression, un support de signes et d’informations devant permettre la révélation d’une identité.

Pourtant cette jeune femme multiple s’amuse à brouiller les pistes avec humour et provocation, consciente de son jeu, de cette dialectique du faux, de la feinte, et de la manipulation de ses diverses rôles des nombreuses représentations dans le but de dégager une véritable réflexion sur leur situation actuelle au sein de cette société nouvelle qui est celle de la parodie. Cet univers écranique apporte effectivement au spectateur la puissance d’un nouveau recul critique, d’un détachement ironique, d’un pouvoir de jugements et de désirs esthétiques, car cette société, nourrie d’images à outrance, se retrouve à mi-chemin entre la distance et l’appartenance, là où personne n’est dupe au premier degré comme l’explique Daniel Bougnoux dans La crise de la représentation. D’après ce philosophe, nous vivons à l’heure actuelle au sein d’une société du second degré où la parodie règne, toute puissante. Notre rapport aux écrans est ambiguë car chacun conserve un rapport de distance avec ce qu’il regarde tout en y accordant pourtant une grande part d’attention. Les exemples parodiques ne se comptent sur le petit écran et les programmes sensés nous exposer des fragments de vie réelle (téle-réalité, télé-crochet…) sont regardés avec beaucoup de recul et de discernement, majoritairement dans un le but de rire et se divertir, d’où l’appellation d’une nouvelle société sous le signe de la parodie.

Feindre quelqu’un que l’on est pas pour mieux révéler ce que l’on est ; toute cette mascarade cache une revendication. Celle d’une jeune fille qui devient femme et qui se moque des codes adultes de la féminité et de la séduction. Cette rébellion, poussée à l’extrême donne lieu à une véritable explosion et une violence envers ce devenir de femme non-assumée, matérialisée par le faux-sang, les armes factices et cette folie (dérangeante ?) qui représente le tiraillement entre le temps de l’insouciance et celui de l‘acceptation.

Formellement, les pièces de mon vestiaire sont conçues comme des instruments de séduction, une sorte d’appât, ce que j’appelle une panoplie. Elles s’inspirent du soutien-gorge, de la culotte, de la nuisette, sans jamais réellement dire ce qu’elles sont, à l’image de celle(s) qui les portent, et sont réalisées dans des matières plutôt inattendues : la toile cirée et celle de coton côtoient le tulle et la dentelle.

Je choisis une morphologie de femme-enfant (la mienne) et y appose des formes féminines exagérées (poitrine et hanches plus importante par exemple) pour dénoncer une image factice de la femme et illustrer ce jeu du rôle, du « faire-semblant », et l’ambivalence parodique de l’image de la femme, entre distance et appartenance … C’est une représentation éxagérée des formes féminines et la mise en scène d’un corps calibré que mon personnage parodie afin de faire rejaillir le vrai du faux, d’énoncer une vérité par l’excès, la caricature, la démesure.

Le jeu de pois et des couleurs forment des associations extravagantes afin de créer un appel visuel et le détail (dentelle) est placé de manière décalée, aléatoire, innatendue.

La panoplie est une question d’apparat, se rapporte à l’univers de la parure et du scénario et pose la question du regard de l’autre, à une époque où la jeune femme est constamment confrontée à sa propre image. Les publicitaires utilisent la femme comme appât à la consommation; pour se faire, ils mettent leurs atouts et leur féminité en avant. Or, les jeunes femmes estiment que la société leur en demande beaucoup et qu’elle s’avère, de ce fait, superficielle, puisque l’idéal qui leur proposé n’est qu’une image. Il existe une réelle tension entre les pressions sociales issues de l’idéologie de la consommation et le regard critique dont les jeunes femmes font preuve. Par ailleurs, l’idée de ne pas s’imposer de suivre la mode est très présente dans leur discours. Tout en se sentant libres de choisir, elles sont conscientes d’être manipulées et savent très bien que tout est mis en œuvre pour les faire dépenser sans compter. Le désir de se distinguer et d’avoir son propre style se traduit par la consommation de vêtements et d’articles de mode originaux. En bref les jeunes femmes veulent se distinguer en se conformant et se conformer en se distinguant.

Elles ressentent ce besoin de rire des codes d’une sensualité exacerbée en lingerie fine, de dénoter en créant un désaccord qui personnalise. « Je préfère la faute de goût à l’abscence totale de goût » dit John Galliano.

Ce projet débouche enfin par la création d’un concept store unique et personnalisé où les jeunes filles uniquement viendraient prendre le thé ou se faire coiffer en journée, et boire un verre le soir, en profitant d’un groupe de musique. Un endroit où l’on pourrait parler de manière décomplexée de ses angoisses de femmes en devenir, et refaire le monde, autour d’un café. Ce concept store serait un endroit éphémère et nomade qui s’installerait au cœur des centres villes jeunes et dynamiques pour quelques semaines. La notoriété de cet événement se créerait de manière officieuse et serait alimentée par un buzzs Internet provoquant le mystère et sucsitant l’intérêt et une curiosité décuplée de par la notion d’éphémère et donc d’urgence.

On remettrait aux clientes fidèles et convaincues une pièce de cette fameuse panoplie, comme un objet-souvenir qui trouve son intérêt dans une démarche purement fétichiste. Cette pièce pourraient être crée sur mesure pour chaques jeunes filles à l’aide d’un catalogue exposant les diverses déclinaisons possibles de la parure. Des éléments que l’on ne porte pas réellement mais qui sont porteurs d’un sens singulier, d’un état d’esprit, d’une humeur, voire d’une adhésion à un groupe, offerte dans un packaging original et recherché.

mercredi 7 avril 2010

Curriculum Vitae.


Un peu comme un cheveu sur la soupe, certes...
Sait-on jamais.

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